![]() |
![]() |
||||||
ACCUEIL | CALENDRIER | MYTHES | ARBORAMAS | DIVERS | BOUTIQUE | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Présentation | Les Celtes | différents calendriers |
l'Ogham | Votre Arbre tutélaire |
Cadeau original |
Il faut le préciser ... |
Il n'existe aucun
élément historique ou archéologique sérieux qui pourrait laisser penser que les Celtes
disposaient d'un calendrier fractionné en périodes portant chacune le nom d'un arbre. |
Les différents calendriers celtes.
Débrouiller
l'écheveau
La majorité des calendriers celtes dont on retrouve des traces, sont luni-solaires car l'agriculture étant une activité majeure, tous comportent des particularités pour synchroniser périodiquement le calendrier d'inspiration lunaire avec les cycles des saisons régis par la marche du soleil. De ceci découle une constatation simple : Toutes les fêtes, religieuses ou non, toutes les frontières de "mois", exprimées ou converties en "système grégorien" sont mobiles, avec des fluctuations pouvant atteindre une dizaine de jours qui est l'écart très approximatif entre une année "solaire" et 12 lunaisons. |
Ci-après un rappel (facultatif) de
quelques notions générales sur les calendriers : L'unité calendaire est le jour. Celui-ci peut commencer à 0 heure, comme dans notre calendrier, ou au coucher du soleil, comme chez les Celtes. Ceci ne modifie en rien la notion ou la durée du jour que tout le monde sait appréhender. Un calendrier peut s'appuyer sur l'écoulement du temps mesuré par rapport à la course de la terre autour du soleil ; il s'agit de calendrier solaire. Il privilégie la notion de cycle des saisons et donc les travaux agricoles. (Semailles, moissons). Il peut aussi s'appuyer sur la course de la lune autour de la terre. Il s'agit alors de calendrier lunaire. La vision de la lune et de ses phases est particulièrement facile à constater. La pleine lune se voit dans le ciel ; le printemps est moins immédiat à détecter. Dans les deux cas on se trouve confronté à une difficulté majeure : La durée d'un cycle, qu'il soit solaire ou lunaire, n'est pas un nombre entier de jours. Il y a même une kyrielle de chiffres après la virgule dans les deux cas. Pour la lune le cycle à considérer est la révolution synodique moyenne appelée aussi lunaison. Elle dure en moyenne 29 jours 12 heures 44 minutes et 2,8.. secondes. Pour le soleil le cycle adéquat est l'année tropique qui dure 365, 242 198 79 jours. Lorsqu'on veut concilier les deux cycles pour tenter de les synchroniser, les calculs "astronomiques" sont particulièrement délicats. Ils ne mènent qu'à un pis-aller consistant à ajouter ou à retrancher par ci par là des jours ou des mois pour recaler la cohérence du système. "Notre" calendrier est solaire. Une précision acceptable avec la marche du soleil est obtenue en ajoutant un jour - le 29 février- tous les 4 ans , sauf 3 fois sur 4 lors des années séculaires. L'an 2000 était bissextile mais 2100, 2200, et 2300, bien que divisibles par 4, ne le seront pas. Ce calendrier "grégorien", solaire, comporte cependant des éléments issus des cycles lunaires pour fixer les fêtes religieuses. Pâques en est la clé, les autres fêtes mobiles en découlent. |
DE L'ARCHEOLOGIE SERIEUSE : LE CALENDRIER DE COLIGNY...
Trouvé en 1897 à Coligny, dans l'Ain, 153 fragments gravés ont permis de reconstituer une plaque de bronze de 147cm x 90cm. Elle date du IIe siècle après J.C. et constitue un vestige tardif de la civilisation gauloise. Les caractères et les chiffres sont des graphismes latins.
Ce calendrier comporte 16 colonnes de 4 mois lunaires représentant un lustre ( 5 ans). Les inscriptions restent encore imparfaitement interprétées. En dehors des noms de mois d'aucuns y décèlent des noms d'arbres.
Ce document est étonnant de précision. De type luni-solaire, l'année comportait 12 mois de 29 ou 30 jours, avec un mois supplémentaire de 30 jours ajouté tous les 2 ans et demi. Tous les 6 lustres (30 ans) la suppression d'un mois de 30 jours permettait de ramener à 365,2 jours la durée moyenne de l'année. Toutes civilisations confondues, peu de calendriers arrivent à une telle précision à cette époque. Il est la preuve formelle que les Gaulois étaient moins "barbares" que les commentaires romains, parfois un peu niais, voudraient l'établir.
UNE DIVISION DE L'ANNEE BIEN ETABLIE ET CONSERVEE JUSQU'A NOS JOURS DANS LES FOLKLORES :
L'articulation principale s'effectue autour de 4 fêtes importantes qui marquaient le début des "saisons" chacune divisée en "mois "
IMBOLC début février
BELTENE début mai
LUGNASAD début août
SAMAIN début novembre
De nombreux sites donnent tous les détails sur ce calendrier plutôt solaire
ET UN FOISONNEMENT DE CALENDRIERS DIVERS
A CONSIDERER AVEC BEAUCOUP DE SCEPTICISME...
Ces calendriers ont tous été reconstitués,
reconstruits, (ou imaginés) au vingtième siècle.
Le point commun majeur est que tous ces calendriers sont divisés en PERIODES PORTANT LE NOM D'UN ARBRE.
Je
reconnais à chacun toute liberté d'expression, les censures me hérissent. Mais je
regrette tout de même que des éditeurs de renom impriment des écrits
extravagants sans prévenir en quatrième de couverture ; |
D'autres points sont plus critiquables :
Dans les "explications" ils mêlent hardiment des
éléments disparates tels que la cosmographie, le zodiaque, l'ésotérisme, la
divination, la linguistique, des panthéons divers, des magies secrètes...
Si des éléments subjectifs sont acceptables pour traiter du symbolisme, ils le sont
moins pour parler de cosmographie.
On y glane de joyeuses incongruités :
La planète Pluton (qui fut découverte en 1930 !) - des "semaines égyptiennes", des "années tropicales "... Je passe rapidement sur les confusions fréquentes concernant les données astronomiques.
On y apprend avec ravissement que "Les druides
connaissaient la théorie de la relativité d'Einstein et, si impossible que cela puisse
paraître, la bombe atomique".
Sans commentaire !
Les calendrier celtes mentionnant des arbres.
On peut distinguer deux types :
*** Ceux basés sur 13 mois de 28 jours. La référence est
celui de Robert Graves.
Avec des arbres et des frontières de mois différents on classera dans cette
catégorie
les calendriers de Friedrich Hageneder et d'Helena Paterson .
Leur origine remonte aux écrits de Robert Graves en 1948.
*** Ceux plutôt décadaires, généralement
structurés en 36 périodes, dont un exemple est donné dans le tableau
ci-dessous.
Les calendriers de Carol Carnac, Edgar Bliss et Michaël Vescoli sont de ce type.
Chaque arbre cité peut être attribué à deux périodes de l'année. Le fait que les
arbres retenus diffèrent d'un auteur à l'autre n'est pas significatif.
Par contre, la structure particulière du découpage de l'année mériterait
quelques explications plus convaincantes que les rares commentaires qui tentent de
la justifier.
Leur origine remonte aux journal féminin "Marie-Claire" qui en 1970, sous
la signature de la journaliste Paule Delsole, publia un horoscope celtique
vite oublié mais qui devait être exhumé quelques années plus tard.
ARBRE | Début | Fin | Durée | Début | Fin | Durée |
HETRE |
22-déc |
1 |
||||
POMMIER |
23-déc |
1-janv |
10 |
25-juin |
4-juil |
10 |
SAPIN |
2-janv |
11-janv |
10 |
5-juil |
14-juil |
10 |
ORME |
12-janv |
24-janv |
13 |
15-juil |
25-juil |
11 |
CYPRES |
25-janv |
3-févr |
10 |
26-juil |
4-août |
10 |
PEUPLIER |
4-févr |
8-févr |
5 |
5-août |
13-août |
9 |
CEDRE ou Micocoulier |
9-févr |
18-févr |
10 |
14-août |
23-août |
10 |
PIN |
19-févr |
28-févr |
10 |
24-août |
2-sept |
10 |
SAULE |
1-mars |
10-mars |
10 |
3-sept |
12-sept |
10 |
TILLEUL |
11-mars |
20-mars |
10 |
13-sept |
22-sept |
10 |
OLIVIER |
1 |
23-sept |
||||
CHENE |
21-mars |
1 |
||||
NOISETIER |
22-mars |
31-mars |
10 |
24-sept |
03-oct |
10 |
SORBIER |
1-avr |
10-avr |
10 |
04-oct |
13-oct |
10 |
ERABLE |
11-avr |
20-avr |
10 |
14-oct |
23-oct |
10 |
NOYER |
21-avr |
30-avr |
10 |
24-oct |
02-nov |
10 |
IF |
03-nov |
11-nov |
9 |
|||
PEUPLIER |
1-mai |
14-mai |
14 |
|||
CHATAIGNIER |
15-mai |
24-mai |
10 |
12-nov |
21-nov |
10 |
FRENE |
25-mai |
3-juin |
10 |
22-nov |
01-déc |
10 |
CHARME |
4-juin |
13-juin |
10 |
02-déc |
11-déc |
10 |
FIGUIER |
14-juin |
23-juin |
10 |
12-déc |
21-déc |
10 |
BOULEAU |
24-juin |
1 |
Mon choix du Calendrier de Robert Graves comme Référence
![]() |
Que penser d'une civilisation |
Graves est un poète. Son imaginaire est complexe, touffu, parfois délirant mais ce serait lui chercher vaine querelle que de l'accuser de mystification. C'est dans son livre "The White Goddess" paru en 1948, traduit en France sous le titre "la Déesse Blanche, ou les mythes celtes", que Graves traite en préface de la "fonction de la poésie de nos jours" et sa position, résumée par les magnifiques phrases citées ci-dessus (à droite de la photo du livre), m'a séduit.
Le calendrier qu'il propose est "Honnête". Il en donne les origines et la genèse :
Citons-le : "C'est dans l'Ogygie de Roderick O'Flaherty que j'ai trouvé mention pour la première fois du Beth Luis Nion ou alphabet des arbres. L'auteur le présente [...] comme une authentique relique du druidisme transmise oralement jusqu'à nous.[...] Presqu'aussitôt je m'aperçus que les consonnes de cet alphabet forment un calendrier de magie saisonnière des arbres et que tous ces arbres figurent en place de choix dans le folklore européen."
Graves est tout à fait clair ; "son" calendrier
n'a aucun fondement "scientifique" et il le dit.
Ce mois lunaire de 28 jours, qui ne satisfait à aucune donnée astronomique
précise,
Graves le considère "dans le sens mystique de la
Lune considérée comme une Femme".
Par ailleurs, lorsqu'il s'agit de fixer les dates de début de mois il écrit au
conditionnel :
"On pourra considérer que le mois du Bouleau
s'étend du 24 décembre au 21 janvier".
En résumé :
Le calendrier de Coligny atteste que les anciens Celtes étaient capables de
maîtriser les calculs pour établir des calendriers élaborés.
Les traditions orales ont véhiculé jusqu'à leurs retranscriptions (du Xe au XVIe
siècle) le fait que les arbres occupaient une place importante dans la civilisation celte
et entraient probablement dans l'élaboration du calendrier.
Les tentatives récentes (XXe siècle) pour reconstituer ce que fut le
calendrier des Celtes ne sont pas du tout convaincantes mais réaffirment avec
constance la place de l'Arbre-symbole dans la vie de nos ancêtres.
PAGE SUIVANTE | Visite guidée : Un appui sur page suivante vous conduira à "L'Ogham, système d'écriture des Celtes" |
HAUT DE PAGE | |
ACCUEIL ARFE |